La relation homme-animal au XXIe siècle – Quelles pratiques de formation pour quelle éthique de production ? Institut d’éducation à l’agro-environnement de Florac du 8 au 10 juillet 2019
Précisions extraites du site internet de l’Institut de l’Elevage
Comment l’évolution des regards que nous portons sur l’animal révolutionne-t-elle nos pratiques professionnelles ? Comment alors adapter nos formations et nos pédagogies ? L’institutionnalisation de la protection animale initiée en 1850, réaffirmée à partir des années 1970 invite à un changement de relation de l’homme avec l’animal. Elle s’exprime dans nos sociétés au travers de l’expression parfois vive des divers mouvements welfaristes et abolitionnistes. Cette évolution morale est à mettre en regard des progrès scientifiques en matière de connaissance des fondements physiologiques de la douleur ou de la conscience chez l’animal. Les recherches réalisées dans le champ de l’éthologie cognitive mettent à l’honneur la conception d’un animal-sujet qui tend à suppléer l’ancienne vision de l’animal-machine modélisé par les tenants du behaviorisme.
Les débats d’ordre scientifique, éthique, politique, économique, écologique que soulèvent le changement de statut de l’animal et la demande sociétale de prise en compte de son bien-être, témoignent des controverses, des incertitudes, des imaginaires, mais aussi des dénis et des tabous à l’oeuvre.
Nous questionnerons l’évolution de la relation homme-animal et des
notions qui lui sont associées telles que celles de nature, d’élevage,
de domestication et de bien-être. Nous inviterons les participants à
expérimenter et à développer une réflexion critique à l’égard
d’approches pédagogiques avec l’animal et/ou le groupe d’apprenants.
Nous inviterons à un dialogue à la fois interdisciplinaire entre les
sciences zootechniques, la philosophie, les arts… et
interprofessionnel entre les formateurs, enseignants, conseillers et
éducateurs.
Si nous privilégions plus particulièrement les
problématiques relevant des animaux de production, les réflexions
qu’elles nourriront pourront – au moins en partie – être transposées au
traitement des problématiques associées aux animaux de compagnie, de
loisir ou d’expérimentation.
- Comment alors traiter en formation des questions qui relèvent de la relation homme-animal, du bien-être animal sans être accusé de prosélytisme ou de dogmatisme ?
- Quelles techniques zootechniques privilégier ? Comment former les apprenants à leurs actes de consommation ?